Former l’Egyptien

Mardi 12 Juin 2018-00:00:00
' Mohamed Abdel Hafez

La plupart des intellectuels égyptiens ont attendu le terme «culture» dans n’importe quel discours gouvernemental pendant des années et des années, au point qu’ils ont cru que le ministre d’Hitler, M. Goebbels, va les assassiner tous et ils ont gardé dans leurs esprits que son pistolet est prêt pour tirer ses balles traîtres contre la culture et les intellectuels pour se débarrasser d’eux et reposer Hitler. Puis, avec la nouvelle Constitution égyptienne de 2014, ils sont devenus optimistes car elle favorise la culture aux citoyens. Ils se sont sentis rassurés lorsque le président Abdel-Fattah Al-Sissi a accédé au pouvoir d’autant plus qu’il a recommandé les ministres d’accorder davantage d’intérêt à l’Organisme général des Palais de la Culture. En vérité, l’Etat a augmenté le budget consacré à cela à 180 millions de L.E. Une somme consacrée à la construction de nouveaux Palais de la Culture dans les villages. Il a remis cette tâche à l’Autorité du service national qui s’est vu attribué la mission de construire des Palais de la Culture, à condition que chaque Palais ne dépasse pas 6 millions de L.E. L’objectif est de garantir l’élargissement culturel de l’Egypte. Il s’agit de propager les différentes couleurs de la culture à partir de points de lancement différents. Aujourd’hui, il y a de nouveaux sites à Halayeb et à Abou Ramad. De même que le Palais de la Culture de Chalatine a été rénové.

En effet, le ministère de la Culture a des sites importants partout et avec un minimum de coopération entre les différents appareils de l’Etat et des autres ministères, il peut assumer son rôle. Le ministère de la Culture a toutefois besoin de budgets afin de produire des activités. On ne peut pas laisser la machine qui produit le tissu en panne car il n’y a pas de fils. Pour ce faire, des sommes doivent être débloquées afin d’aider à bâtir l’être humain comme l’a confirmé le président dans son discours. Est-ce que le citoyen peut-il trouver une culture qui illumine son esprit, rehausse son âme et lui donne sa vraie valeur?

Peut-il bénéficier d’un enseignement qui lui permet de trouver une véritable opportunité dans la vie? Pourrait-il être en bonne santé et ne pas craindre que s’il tombe malade, il ne doit pas souffrir pour trouver un lit dans un hôpital?

Pour toutes ces raisons, le discours du président Al-Sissi après la prestation de serment dans lequel il a parlé de «former l’être humain» a trouvé beaucoup d’échos auprès des intellectuels. Tous ont senti qu’il y a une lueur d’espoir à l’horizon. Je crois que pour réaliser tout cela, nous avons besoin de trouver de nouveaux moyens en réutilisant les budgets actuels tout en comptant sur le soutien de l’Etat aux différentes institutions qui présentent des services culturels. Et, nous devons présenter des services culturels adéquats à la phase actuelle.

Il est certain que le fait que l’Etat place le développement de l’homme en tête de quatre priorités fixées dans son plan de 2030 est un pas important. J’espère que cela va nous mener vers des horizons plus vastes qui vont de pair avec la place de l’Egypte. Je crois que nous pouvons obtenir ces fruits si nous réalisons le second objectif lequel est d’améliorer la compétence des institutions culturelles en place et de développer les ressources humaines via un plan ambitieux de formation et d’entraînements. L’Etat, pour sa part, a mis l’accent sur la nécessité de soutenir l’industrie culturelle, comme étant un troisième objectif à atteindre afin d’augmenter le revenu national. Il ne faut pas oublier que le secteur du cinéma permettait de réaliser des gains importants pour le revenu national. C’était également le cas du théâtre et des feuilletons. S’ajoute à cela les travaux manuels qui distinguaient l’Egypte. Comme quatrième objectif, on peut citer le soutien du patrimoine égyptien comme étant l’une des plus importantes richesses dont nous disposons.

En somme, je pense que l’Egypte va restituer sa place pionnière et reprendre sa force douce dans la région et dans le monde si nous essayons de réaliser ses quatre objectifs. La question qui s’impose maintenant: comment réaliser ses objectifs?